Le concept de bientraitance : définition



Si la notion de bientraitance fait immédiatement penser à celle de maltraitance, il faut se garder de la poser en tant que son contraire. En effet, la bientraitance ne prend pas le chemin opposé de la maltraitance, ou plutôt sa définition et sa problématique ne se construisent pas comme un miroir inversé de la maltraitance.

Partant de là, il faut commencer par voir que la bientraitance s’inscrit dans une relation de soin au sens large. C'est-à-dire qu’elle peut aussi bien se retrouver dans une relation entre professionnel de la santé et un patient, qu’entre un parent et un enfant, ou encore entre un enfant et le parent dont il a la charge. Le terrain de la bientraitance est ainsi véritablement celui du « care ».

A l’origine, la notion de bientraitance avait été développée pour l’accueil des jeunes enfants à l’hôpital pour un court ou long séjour. Le but était de placer l’enfant dans un cadre sécurisant émotionnellement et affectivement, mais aussi de lui permettre de se construire pendant son séjour un projet de vie. Petit à petit cette démarche a été adaptée à toutes les personnes dites fragilisées.

Les principes primordiaux qui sous-tendent la bientraitance sont avant tout de replacer l’individu au centre de sa relation de soin, d’en faire un acteur et non un sujet de soins. Le souci de la personne, de son bien-être et de son épanouissement sont primordiaux.
Cela passe par une reconnaissance de la personne, de ses désirs et de ses choix qui se font grâce à une information de qualité.

Au sein des établissements de santé, la bientraitance va donc être un cheminement de soins non-stéréotypé puisqu’il va varier en fonction du patient ainsi qu’en fonction des moyens et projets de la structure.